Dans un communiqué signé du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, les partis politiques ont été invités à prendre part à une rencontre au palais du peuple de Conakry. Une rencontre des acteurs politiques et sociaux d’une durée de 30 minute pour chaque frange de la société guinéenne. Mais le ministre de la décentralisation qui a convoqué cette rencontre a brillé par son absence. C’est son représentant, le secrétaire général du MATD qui a entretenu par les participants.
Sur le fond et la forme de la concertation, le président du PPG n’a pas tardé à réagir. Diabaty Doré a fait une mise au point. « Le Ministre de l’administration et du territoire avait fait un communiqué disant que les partis politiques concernés par rapport à la mise en place du CNT doivent faire le dépôt de leurs candidatures au ministère de l’administration. Nous avons rectifié pour dire que la charte de la transition avait déjà partagé le quota des partis politiques pour les structures. Les partis politiques, nous- nous sommes entre 200 et quelques partis en République de Guinée. On ne peut pas dire à tous ces partis d’aller déposer leurs listes au niveau du ministère de l’administration. Il a fait aussi un communiqué en invitant les partis politiques au palais du peuple. J’avoue que ça été un fiasco, disons que c’était comme un capitaine ou un général qui donne des ordres à ses subordonnés. Bon faites ça et puis c’est fini. Il a dicté des ordres, ce n’est pas comme ça qu’on gère le pays », a dénoncé vigoureusement le leader du PPG.
Pour y pallier, notre interlocuteur soutient que la transition en cours est hautement politique. « Je m’adresse au colonel, on ne peut pas faire une transition en dehors des partis politiques. Quiconque le dit aujourd’hui, qu’il faut écarter les partis politiques constituent les problèmes de la Guinée. On ne peut pas faire une démocratie, ni une transition sans les partis politiques. La transition d’abord est politique. Qu’il n’oublie pas que le pouvoir- là n’est pas légitime, pour cela s’il est venu et l’a dit dans son premier discours, qu’il veut rassembler les guinéens, il doit faire le rassemblement comme il l’a bien dit », indique -t- il.
Au Ministère de l’administration, notre interlocuteur demande de faire beaucoup attention. « Si nous les avons soutenu depuis le départ c’est parce qu’ils avaient les bonnes intentions. Nous devons être des amis, des collaborateurs entre le ministère l’administration et les partis politiques, mais ce n’est pas ça qu’on a vu hier. Ce ne sont pas les 15 places, mais, comment on doit faire la répartition des 15 places? A l’époque, pour la composition de la CENI, il y avait un certain nombre de critères qui avait été définis par le ministère de l’administration et qui a permis aux partis politiques de se retrouver, on peut faire la même chose pour le CNT. Il y a une vingtaine de partis qui a été créé, il y a dix ans, mais ils n’ont jamais participé à une élection et ce sont eux tous qui veulent envoyer leur élément au CNT. On ne peut pas rentrer en politique pour des partages de gâteaux. Tout parti politique qui ne participe pas aux élections pendant 5 ans ne doit plus exister. Il n y a toujours pas eu de crises et cela partout dans le monde, mais on peut gérer, en Guinée il y a des hommes responsables en politique ».
François LELANO +224621498176