La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest accentue et durcis les pressions contre la junte. La CEDEAO a, lors de son dernier sommet sur les transitions en Guinée et au Mali réitéré ses sanctions contre la Guinée, exigé la libération d’Alpha Condé et la tenue dans un délai de six mois la présidentielle.
Ces multiplies décisions passent mal chez certains acteurs sociopolitiques guinéens. Le Président d’ADC-BOC est parmi ces acteurs qui estiment que l’organisation sous-régionale ouest-africaine devrait mesurer ses prises de décisions à l’égard de la Guinée.
«La CEDEAO a beaucoup engendré de faiblesses pour le problème guinéen. Aujourd’hui il y a eu des avancées avec la junte militaire qui a vraiment pris les choses en main. Je pense que la CEDEAO devrait écouter la volonté du peuple de Guinée. Il ne faut pas aussi prendre des décisions comme vous voulez protéger les Chefs d’État de l’Afrique de l’ouest pour aussi engager le pays dans une crise politique. Je pense que la CEDEAO doit revoir sa prise de décisions pour la Guinée. C’est normal qu’ils interviennent dans le problème de la Guinée mais, tout en restant dans l’esprit de la population», affirme docteur Ibrahima Sory Diallo.
Cependant, cet acteur politique n’occulte pas du fait que ces sanctions prises contre la Guinée aient d’impacte sur le pays.
«La décision peut avoir les effets. La Guinée est structurée par les conventions internationales. Il ne faut pas aussi négliger que la CEDEAO constitue un poids pour les pays de l’Afrique de l’ouest» a-t-il indiqué au micro d’un reporter d’investigatorguinee.com.
François Lelano