Des diplomates de l’Union Européenne ont été reçus en audience ce lundi 8 novembre 2021 par le ministre des Affaires étrangères. Au menu des échanges, la situation politique liée à la transition. Cette rencontre s’est tenue en présence des cadres du département. Au terme des échanges, la délégation de l’Union Européenne s’est montrée favorable à accompagner les autorités de la transition.
« Nous sommes en Guinée pour échanger sur la situation actuelle de la Guinée. Le ministre nous a dit d’aller raconter ce qu’on a vu en Guinée pendant notre séjour. La Guinée vit sa troisième transition. C’est une opportunité pour elle de réussir et de mettre en place des institutions fortes pour un bon État de droit. Moi-même, je voulais aller faire un tour à l’intérieur pour voir si les frontières sont ouvertes, mais avec quelques empêchements, c’est bon. Nous allons aller expliquer ce qu’on a vu en Guinée », a-t-il dit.
Plus loin, il a promis que l’Union Européenne est prête à accompagner la Guinée dans l’organisation des élections libres et transparentes. «On doit rapporter ce qu’on voit ici à Conakry. Il nous a dit de faire cela de façon régulière. Il nous dit également que nous ayons les yeux bien ouverts, capables de distinguer les différentes situations indexées par les organisations internationales. Nous sommes là depuis longtemps. C’est la troisième transition dans ce pays. Nous savons que ceci peut ouvrir une autre priorité à ce pays de s’enraciner dans la démocratie, dans le développement. Nous souhaitons que ceci se passe dans les plus brefs délais. Bien sûr, on ne peut pas mélanger la rapidité avec la nécessité. Par exemple, si nous devons aller à des élections, parce que c’est le but de la transition, préparer les élections, il faut le faire correctement. Et si le gouvernement de ce pays considère que l’Union européenne sera à côté pour une aide technique, politique et financière, nous sommes à vos côtés », a promis Joseph Coll, ambassadeur de l’Union Européenne, et porte-parole des États membres.
En réponse, Dr Morissanda Kouyaté a rappelé les actes posés avant de réitérer que la guinée n’est pas en crise, mais en transition. Une déclaration en réponse à la CEDEAO qui a rétenu plusieurs sanctions contre le CNRD notamment.
« Ce qui se passe ici n’est pas une crise, c’est une transition. Il faut que les deux mots soient bien compris. Nous sommes en transition mais pas en crise parce qu’il n’y a pas de prisonniers politiques, ils ont été libérées, il n’y a pas de barrages, ils ont été levés, il n’y a plus de militaires dans les rues, ils sont dans les camps. Il y a un gouvernement 100% civil qui est là. Ce gouvernement prend les décisions et ce qui important, c’est que le président n’interfère pas dans ces prises de décisions. Il donne des directives et laisse le gouvernement civil travailler. Je pense que sans aucun pays où il y a eu des changements, un tel acte n’a été posé. Et puis, nous avons une charte de la transition. Nous avons construit donc pas à pas. Nos amis et partenaires nous accompagnent dans ce domaine-là. Cette fois-ci, pour paraphraser le président, nous n’allons pas refaire les erreurs du passé. Nous avons l’obligation de donner à la Guinée, les structures et institutions dignes d’un pays normal. Nous leur avons demandé d’expliquer à leur base ce qui se passe ici, parce que dès qu’on dit coup d’État à l’extérieur, on pense à autre chose. Mais ce qui se passe ici, est différent. Nous leur demandons de dire à leur base ce qui se passe ici, nous n’avons rien à cacher».
Le Prince de l’ISIC