L’alliance Nationale pour l’alternance et la démocratie, ANAD a fait une proposition de 15 mois maximum pour la tenue de l’élection présidentielle. Cependant, cette proposition passe mal chez certains des adversaires politiques de l’ANAD.
Ce jeudi 21 octobre, le porte-parole de l’ANAD, Kéamou Bogola Hava a justifié cette proposition de cette alliance politique, chez nos confrères de FIM FM.
Cette justification s’articule autour d’un certain nombre de points.
-«Nous avons un calendrier et dans ce calendrier il y a la mise en place des organes de la transition. Nous avons deux mois pour mettre en place les organes de la transition et nous pensons que ce délai de deux mois est tenable pour la mise en place des organes de la transition.
-Nous avons demandé à ce qu’on ramène la constitution de 2010 qui a fait l’objet d’un consensus national et qui a également été supportée par la majorité du peuple de Guinée pendant deux ans, vous avez vu la lutte avec le FNDC. Donc si on ramène la constitution de 2010 et que les intangibilités restent intangibles, on aura qu’à modifier les autres articles dont nous pensons que ça peut y avoir de modification proposée par le CNT. Donc la question constitutionnelle sera déjà résolue, ça prendrait pas assez de temps. Nous pensons que fin janvier on aura déjà notre mouture nettoyée.
-De l’autre côté, il y a la question du juge électoral, parce que la cour constitutionnelle étant suspendue, que la cour suprême soit le juge électoral. Nous avons proposé que les juges soient remplacés parce qu’en réalité c’est un problème de personne. Il faut avoir des juges intègres qui disent le droit et donc ces nominations là peuvent intervenir le plus rapidement que possible, au plus tard fin novembre qu’on a tous les juges crédibles qui sont à leur position au niveau de la cour constitutionnelle.
-Après le juge électoral, il y a l’organe de gestion des élections, c’est-à-dire la question de la CENI. Nous avons fait une proposition claire et nette. Nous avons déjà des acquis démocratiques depuis 1992, depuis que nous sommes dans le multipartisme. Nous avons des acquis en terme d’informatique, en terme de fichier ainsi de suite. Ce qu’il faut faire, c’est faire immédiatement un changement important au niveau de l’organe de gestion des élections, pour mettre en place un organe de gestion mixte , dont le président serait proposé par l’ensemble des acteurs, qu’on puisse voir son rôle au niveau national, qu’il ne soit pas choisi par les 25 membres de la CENI. Mais cette fois-ci c’est quelqu’un qui va sortir de l’eau.
-Dès que nous avons la CENI, nous pensons que la question du fichier électoral devient propriétaire. Nous avons pensé qu’il faut séparer deux choses. Nous avons pensé qu’il faut séparer le fichier électoral et le ficher de la population. Donc le ministère du plan peut commencer avec nos partenaires, la mise en place du fichier national qui peut prendre trois à cinq ans voire dix ans pour la stabiliser», a défendu le porte-parole de l’ANAD conduite par Cellou Dalein Diallo, le leader de l’UFDG.
Mamadou Aliou Diallo