Emoustillée, divisée, haineuse et irréfléchie, quoi de plus pour qualifier cette jeunesse guinéenne en voie de perdition. Depuis la publication de la charte à propos de la mise en place du CNT, la jeune guinéenne s’entredéchire à pleine dent. Ils sont nombreux ceux qui souhaitent siéger au futur conseil national de la transition. Le débat empoisonne l’opinion et les réseaux sociaux s’enflamment ces derniers temps.
Facebook qui semble devenu un moyen où ces jeunes sans avenir dit- on manipulés et manipulables à souhait viennent se déchaîner contre d’autres. Devrais-je dire Facebook, cette arme dont se servent les uns pour nuire aux autres. Ça tire à balle réelle sur le réseau Facebook guinéen entre diffamation, clash et calomnie, les jeunes guinéens ont établis leurs propres critères pour siéger en leur nom à ce conseil en gestation.
Pour les uns faudrait avoir milité contre le troisième mandat dans les rues pour y siéger et pour d’autres, le simple fait d’avoir fait la prison sous le régime Condé est amplement suffisant comme critère pour porter la voix de la jeunesse guinéenne à ce conseil. Pendant la tempête qui a scindé cette couche dans le camp des « alanmanè » et des « amoulanfé », c’est l’heure de la reconversion pour ceux qui scandaient « anawotagui ».
Entre ces jeunes qui souhaitent y siéger et ceux candidats, le débat fait rage. En attendant qu’ils ne se mettent d’accords, nous autres, nous attendons que le gouvernement Béavogui soit enfin dévoilé à la population guinéenne. L’objectif est le changement complet des pratiques d’un système obsolète, peu importe qui portera la voix de cette jeunesse quasi- sacrifiée.
Kadiatou Soumah, Journaliste