La rentrée des classes cette année se déroulera en deux phases : le 21 octobre pour l’éducation pré- universitaire et le 1er novembre prochain pour l’enseignement supérieur, ont annoncé la nuit dernière les nouvelles autorités sur les médias d’Etat guinéen. Cette mesure intervient dans un contexte de crise économique, politique liée au coup d’Etat survenu le 5 septembre dernier.
Nous sommes au marché du Km 36, où les fournitures scolaires sont étalées çà et là sur des tables, sur le sol ou encore dans les mains des marchands ambulants qui rencontrent tous les passants le long de la voie publique. D’autres accourent vers les véhicules qui rallient l’intérieur du pays. Ils sont partout, mais les prix ont flambé à la suite de l’annonce de la rentrée des classes.
« Ce n’est pas de notre volonté d’augmenter les prix des cahiers et autres fournitures scolaires, car nous avons aussi des enfants. Les prix des marchandises ont haussé où on achète en gros et parfois elles manquent », raconte Mamadou Aliou Barry, marchand visiblement désemparé par la rareté des clients depuis ce matin.
Sur les prix, le jeune marchand n’écarte aucun détail. « L’année passée, la douzaine de cahiers était à 15. 000 gnf, de nos jours c’est à 20.000gnf et la boîte mathématicable était à 5.000gnf l’an passé, aujourd’hui c’est à 8.000gnf. La tenue scolaire, 1m était à 17000 gnf ou 18000gnf, mais aujourd’hui le prix est à 20.000gnf. Bref, tout est montée », a-t-il expliqué.
Venue acheter les cahiers et sacs de ses enfants, Mariam Sylla dit vouloir attendre, mais craint de voir les prix flambé d’avantage. «Je suis venue acheter les sacs et cahiers de mes quatre enfants, mais je ne peux pas aujourd’hui, puisque les prix ont augmenté. Il faut que les commerçants comprennent que nous sommes en période d’exception, il n’y a pas d’argent. Par ce que, ils vont vouloir encore doublé les prix, ce n’est pas bien », s’exclame la jeune dame.
Une situation qui pousse Mamadou Aliou Barry à faire une invite au chef de l’Etat, le Colonel Mamady Doumbouya. Pour lui, le CNRD doit diminuer les frais de dédouanement pour la baisse des prix des marchandises.
« Je suis fier du nouveau président. Et je lui demande de voir aussi la politique de dédouanement afin de diminuer les prix sur le marché », plaide le jeune garçon qui semble inquiète pour ses frères et sœurs qui reprendront le chemin de l’école dans moins de deux semaines.
Le Prince de l’ISIC