Après 12 ans d’attente sans justice dans les massacres du 28 septembre 2009 survenus en guinée, la coalition guinéenne pour la cour pénale internationale, les membres fondateurs du réseau africain pour la justice pénale internationale et les victimes ont fait une déclaration à la faveur d’une conférence de presse à la maison commune des journalistes de Kipé. Ces structures en attendant l’organisation d’un procès juste et équitable réclament justice et indemnisation provisoire.
« Ce sont les forces de défense et de sécurité, suite à la manifestation des forces vives contre la candidature de Monsieur Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle de janvier 2010, qui ont été à l’origine d’environ cent cinquante (150) personnes tuées, les dizaines de femmes violées, environ une centaine de disparus, des centaines de blessés, des séquestrations, des arrestations illégales et les dégâts matériels importants.
La coalition guinéenne pour la cour pénale Internationale (CGCPI), rappelle que si l’information a été clôturée depuis le 25 juin 2019, par devant la cour suprême, avec environ douze (12) accusés, quatre cent trente (430) victimes entendues, quinze (15) témoins auditionnés et la mise en place du comité de pilotage pour la tenue du procès, force est de reconnaître que les victimes sont de nos jours impatientes quant à l’ouverture d’un procès juste, équitable et inclusif.
Également, depuis l’ouverture des enquêtes en février 2010, devant les juridictions guinéennes, beaucoup de victimes sont décédées, certaines sont malades et vivent dans la précarité la plus absolue. A ce triste constat, il faut ajouter la situation des femmes répudiées par leur mari et celles atteintes du V.I.H SIDA, suite aux viols dont elles ont été victimes, sans oublier les enfants orphelins déscolarisés, qui doivent être normalement assistés. Pour toutes les raisons, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale lance un appel pressant aux nouvelles autorités Guinéennes.
1- De prendre les mesures nécessaires pour l’ouverture, dans un délai raisonnable du procès des massacres du 28 Septembre 2009;
2- De prendre les dispositions légales afin d’allouer une indemnisation provisoire victimes des massacres du 28 Septembre 2009 », a déclaré Me Hamidou Barry, Président de la CGCPI à la faveur d’une conférence de presse à Conakry.
François Lelano