Dans le futur gouvernement de transition qui sera mis sur pied très prochainement, le front national pour la défense de la constitution par la voix de son chargé des opérations, a indiqué lundi dernier sur FIM FM, qu’il y prendra part. Ibrahima Diallo l’a dit ce lundi, une façon selon lui de parachever le combat du FNDC.
Mais déjà, cette décision ne fait pas l’unanimité au sein du front national pour la défense de la constitution. Selon le coordinateur du mouvement à Labé, la coordination nationale n’a pas conféré avec toutes les coordinations à l’intérieur du pays.
«Personnellement je n’ai pas été consulté pour ça, donc c’est une décision dont je ne participe pas pour le moment et je ne suis pas d’avis aussi», s’exclame Alhabib Bah au micro d’investigatorguinee.com.
Non seulement il dit ne pas être d’accord de cette décision, mais il indique également, qu’il ne faudrait pas s’attendre chaque fois à une récompense du combat mené.
«Aujourd’hui nous sommes à une phase décisive de l’histoire de notre pays. On ne peut pas dire à chaque fois qu’on mène un combat qu’on va forcément avoir les fruits de ce combat là. Dans chaque pays il faudrait qu’il y ait des personnes que moi je pourrais qualifier des gardiens de la République. Si nous disloquons cette force, cette dynamique qui anime aujourd’hui la population guinéenne, ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, ils pourront manipuler les guinéens à leur guise comme l’ont fait tous les régimes précédents», craint ce défenseur de la constitution.
Il faut des forces d’interposition quand les dirigeants commencent à se détourner de l’objectif du combat soutient le coordinateur du FNDC à Labé. Pour cela renchérit-il, «il faudrait forcément qu’il y ait des personnes qui peuvent à un moment donné dire non, nous ne sommes pas d’accord comme ce fut le cas du FNDC actuellement», indique cet opposant au troisième mandat d’Alpha Condé.
Pour Alhabib Bah, le succès de la transition ne réside pas impérativement dans la participation du FNDC au sein du gouvernement qui sera mis sur pied.
«Nous pouvons participer à la réussite de cette transition sans forcément appartenir au gouvernement. Il y a le CNT, il y a les autres organes pour la bonne marche de la transition. Mais prendre part à ce gouvernement sera un suicide pour le FNDC», prévient-il.
Notre interlocuteur affirme que les discussions vont se poursuivre entre les membres du FNDC, pour jauger les avis de chancun, parce que conclut-il, «la position ne peut pas rester tout le temps statique comme tous les autres régimes» qui ont précédé.
Mamadou Aliou Diallo