La diaspora guinéenne a aussi été consultée par le CNRD, dans le cadre des consultations nationales entamées après la chute d’Alpha Condé. Ibrahima Sorel Keita, vice-président de l’association SOS Racisme, porte-parole du CTG, collectif pour la transition en Guinée affirme sur FIM FM que cette transition était inéluctable.
«Il est allé très loin, il fallait que des gens se lèvent avec courage et fermeté pour dénoncer cela et défendre ces valeurs. C’était incontournable, c’était évident que la transition on l’aurait. J’ai souhaité une transition menée par des civils puisque le CTG est un mouvement civil, on voulait le porter et on a travaillé pour cela», a affirmé Ibrahima Sorel Keita qui dit avoir beaucoup protégé Alpha Condé quand il venait de prendre le pouvoir en 2010.
Se prononçant sur les consultations nationales entreprises par le CNRD avec les forces vives, cet activiste affirme que la démarche est salutaire. Surtout du fait que la diaspora guinéenne ne soit pas négligée par le CNRD.
«Je me suis réjouis de l’initiative, je pense que c’est très important qu’il y ait un échange entre les autorités du pays et une part importante des populations guinéennes. Les populations guinéennes sont en Guinée en partie, mais elles sont dispersées aussi dans le monde entier. Cette part qui est repartie dans le monde entier constitue une part importante pour notre pays parce que ce sont des hommes et des femmes qui peuvent apporter leur créativité, leurs moyens. Certains malheureusement ont pris du recul à cause de toutes les difficultés que le pays a connues», a-t-il indiqué.
Quelle doit être la priorité de la junte durant la transition avant d’organiser des élections libres et transparentes ?
«Je pense que ce qu’il faut faire, c’est nettoyer, répondre aux urgences sociales, économiques, sanitaires, surtout les mentalités. Le drame de la Guinée c’est les mentalités. Vous allez faire le plus beau texte du monde, mettre en place la meilleure institution du monde, si ceux qui la pratiquent n’ont pas la mentalité qu’il faut, ça ne marchera pas», croit savoir le porte-parole du collectif pour la transition en Guinée.
Mamadou Aliou Diallo