Après l’artiste de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly, c’est au tour de Takana Zion de la Guinée, de commenter l’actualité brûlante de la Guinée, le renversement d’Alpha Condé dimanche par un groupe de militaires réunis au sein du comité national de rassemblement et du développement, CNRD.
Pour cet artiste guinéen, «la justice divine n’a rien à voir avec celle des hommes» et qu’Alpha Condé doit s’en réjouir parce que pour lui, «ce sont des jeunes patriotes qui ont mis main sur lui sans torturer ni brutaliser ni insulter. Peut-être si c’est d’autres militaires ils auraient fait très mal. Je ne suis pas d’accord avec les gens qui parlent de coup d’État. Je ne prends pas cette action des militaires là comme un coup d’État. Je prends ça comme une libération, je prends ça comme un vieillard qu’on a récupéré, qui ne pouvait pas ni physiquement, ni mentalement diriger la Guinée. Ils doivent condamner ceux qui doivent être condamnés et laisser en paix ceux qui doivent être en paix et qu’ils doivent continuer leurs activités», souhaite-t-il.
Par rapport aux sanctions émises par la CEDEAO contre la Guinée, Takana estime que cette organisation sous-régionale devrait revoir sa manière de faire.
«La CEDEAO devrait avoir honte de venir aussi vite dans les pays dire des choses qui n’ont pas de sens. Quand Alpha Condé violait les textes de la Guinée, la constitution de la Guinée, y a eu beaucoup de lettres qui ont été adressées par des différents mouvements politiques pour que la CEDEAO et l’union africaine puissent intervenir et en appeler à la sagesse pour que Alpha Condé abandonne le troisième mandat, ils ne l’ont pas fait. Ils sont venus ici pour les amadouer faire des voyages dire ils veulent parler de coup d’État. Moi personnellement en tant que citoyen guinéen je pense que y a pas eu coup d’État», soutient l’artiste dans les grandes gueules de radio Espace ce vendredi.
Takana souhaite surtout à ce que la transition soit de courte durée pour aller rapidement à une élection présidentielle. «Dans une période d’une année, nous puissions organiser les élections démocratiques», a-t-il souhaité.
Mamadou Aliou Diallo