L’homme porteur du virus est décédé et sa femme a disparu. 155 contacts ont été identifiés et sont suivis par les structures de santé. Les investigations se poursuivent pour connaître la source de la maladie.
C’est la première fois que la fièvre de Marburg apparaît en Guinée et même dans toute l’Afrique de l’Ouest. La maladie a pratiquement les mêmes symptômes que le virus Ebola. Ce premier cas a été détecté dans une localité située à une vingtaine de kilomètres de Guékédou, en région forestière.
Selon les responsables sanitaires contactés sur place, dès la suspicion d’un premier cas de fièvre de Marburg, des dispositions ont été prises au plan local pour identifier les contacts mais aussi les suivre. David Zoumanigui, chargé des données à la direction préfectorale de la santé de Guékédou, affirme qu’aucun contact n’a encore développé la maladie.
“Nous sommes à plus de 100 contacts, le seul cas confirmé est la personne qui est décédée. Aucun de ces contacts n’a manifesté pour l’instant de symptômes. Nous savons que les symptômes se rapprochent d’Ebola et comme nous sommes une ancienne zone d’Ebola, tout le monde est informé. Dès qu’il y a saignement, il y a déjà des suspicions. C’est ce qui nous a amené à faire des prélèvements. On a testé cela et ça s’est révélé positif.”
Marburg après Ebola
Pour le directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Dr Sakoba Keita, des investigations sont en cours pour connaître la source de la maladie. Il explique ainsi que des équipes mixtes sont déjà déployées sur le terrain.
“Est-ce qu’il s’agit d’un cas isolé ? Nos équipes pendant trois jours ont visité tous les postes de santé de la zone en cherchant des personnes qui ont les symptômes de cette maladie mais ils n’ont rien trouvé. Le seul problème qu’on a est que l’épouse de l’homme qui est décédé s’est cachée en brousse. J’ai demandé à ce qu’on retrouve la dame pour pouvoir l’examiner et voir si elle ne présente pas de symptômes. Ceci pour nous permettre de conclure la première étape.”
Nos tentatives pour questionner des virologues et des épidémiologistes sont restées sans suite pour l’instant.
Plusieurs d’entre eux connaissent en effet mal ce nouveau virus. Actuellement, des sensibilisations sont en cours dans la zone de Guékédou afin de prévenir de possibles réticences au sein de la population si le virus venait à se répandre.
BC