En Guinée, les examens nationaux session 2021 se sont déroulés du 22 juillet au 02 août 2021 sur l’ensemble du territoire national. Cette année ces examens ont démarré par la baccalauréat unique, contrairement aux années précédentes où c’est l’examen d’entrée en 7ème année qui démarre en première position. Pour tenter de comprendre le mobile de ce choix du MENA cette année, nous avons tendu la perche au porte-voix du département de l’éducation nationale.
Avec Ansa Diawara, nous avons abordé plusieurs aspects de ces examens nationaux. Le cas de la candidate intégralement voilée, la supposée fuite de sujets, les cas de substitution, les fausses notes et les succès enregistrés, c’est dans cet article exclusif que la rédaction d’investigatorguinee.com, à travers un de ses reporters vous propose.
De façon globale, Ansa Diawara affirme que ces examens se sont déroulés avec brio en faisant une mention particulière au certificat de fin d’études élémentaires.
«L’examen d’entrée en 7ème année a mieux réussi que les deux autres. Cela, parce que les enfants candidats au CEE sont plus conscients, plus tournés vers le travail que les deux autres groupes», fait remarquer le porte-parole du ministère de l’éducation nationale.
Concernant les anomalies rencontrées, notre interclocuteur ne revèle que quelques cas qu’il qualifie d’ailleurs de mineurs.
«Nous n’avons noté que quelques tout petits cas, qui sont de cas de substitutions. Par exemple au bac, on avait un cas, aussi au BEPC, mais tous les cas de substitution lors du contrôle ont été décelés et puis ils sont sortis. Mais sinon, le nombre de cas de porteurs de téléphones dépasse de loin à celui du BEPC et on a même pas eu au CEE. Mais il faut noter quand-même qu’il y a eu quelques points noirs et ces points noirs c’est bien au fait que nous ayons détecté des téléphones avec les détecteurs des métaux, avec les candidats après avoir interdit mais aussi la légèreté de certains surveillants qui ont été envoyés dans les différents centres», souligne Ansa Diawara.
Concernant la fuite de sujets qui a fait autant de bruit sur la toile, le porte-parole du MENA parle du sabotage et apporte des précisions.
«Il faut noter également qu’il n y a pas eu de fuite contrairement a ce que racontent certains saboteurs qui en fabriquaient des sujets ou qui ont publié sur la toile des épreuves après leur passation. Nous sommes en train de compiler les rapports, les jours à venir nous allons les publier», indique Ansa Diawara.
En ce qui concerne la candidate voilée qui aurait été rejetée du centre d’examen, là aussi, le porte-parole apporte un démenti catégorique.
«C’est faux, archifaux, totalement faux. La candidate est venue dans le voile intégral qui est interdit dans les règlements généraux et cela lui a été notifié, heureusement son principal était là, la candidate en question a obtempéré en enlevant le voile intégral et elle a continué», fait-il savoir.
Autre chose qui a surpris plus d’un à ces examens, c’est leur démarrage par le baccalauréat unique. Ce choix du département de l’éducation nationale qui a fait objet de plusieurs interprétations s’expliquerait par trois raisons principales selon son porte-parole.
«Premièrement, ce n’est écrit nulle part dans les textes. Ça veut dire qu’on peut commencer par n’importe quel examen. Deuxièmement, sous le président Lansana Conté, les examens commençaient par le bac et se termine par le CEE. Troisièmement, c’est pour des questions de météo. Vous avez vu comment les candidats au bac ont travaillé sous la pluie ainsi que le BEPC, mais les tout petits ont travaillé sous des cieux ensoleillés. Je crois qu’on nous a donné raison, tous ceux qui criaient partout pour dire qu’on a envoyé les enfants sous la pluie. Aujourd’hui il est clair pour tous, ce sont les enfants qui ont bénéficié», s’est réjoui Mohamed Ansa Diawara, tout en souhaitant bonne chance à l’ensemble de candidats à ces différents examens.
Mamadou Aliou Diallo