A Kona, dans la préfecture de Tougué, les élèves sont obligés d’aller faire le Lycée dans les différentes villes du pays ou abandonner les études. Pour cause, le Lycée composé de trois salles de classes, qui existe dans cette sous-préfecture et un seul d’ailleurs, construit par les ressortissants n’a pas d’enseignants pour dispenser les cours.
C’était pour ne pas que les élèves une fois franchis le BEPC, abandonnent les cours que les ressortissants ont décidé de créer cet établissement. Mais ce lycée selon Mamadou Dian Baldé, responsable des jeunes de cette sous-préfeture, a cessé de fonctionner depuis maintenant sept ans. Les raisons, il les explique.
«Parce qu’ils se sont dits, quand leurs enfants étudient ici jusqu’au niveau du lycée, il sera très difficile pour certains élèves, de poursuivre leurs études en ville. Malgré cela, c’est une seule promotion qui est sortie de cet établissement depuis sa création. Cette promotion quand elle a fait le baccalauréat, elle a eu le plus grand pourcentage de réussite dans tout Tougué. C’est toujours ces ressortissants qui ont recruté des enfants qui ont terminé leurs études, pour dispenser les cours à ces élèves. C’est eux également qui assuraient le payement du salaire des enseignants et depuis que cette promotion est sortie d’ici, c’est ainsi que l’école a fermé. Les parents d’élèves ne sont pas en mesure de payer les enseignants, c’est ce qui a occasionné la fermeture de l’école depuis maintenant sept ans de cela», explique Mamadou Dian Baldé.
Pour inverser cette tendance, ces citoyens lancent un appel à l’endroit des autorités.
«Nous prions le gouvernement de nous fournir des enseignants pour que le lycée de Kona puisse fonctionner. Actuellement il y a trois collèges dans la sous-préfecture de Kona. Tous ces trois collèges vont présenter de candidats au brevet. Au minimum, il y aura deux classes qui feront la 11ème. Tous ces élèves vont migrer en ville pour faire le lycée tout simplement, parce qu’il n y a pas d’enseignants, ou d’autres vont abandonner leurs études par manque de soutien», a sollicité Mamadou Dian Baldé, responsable de la jeunesse de Kona.
Mamadou Aliou Diallo