La semaine dernière, l’actualité nationale a été marquée par les débats sur l’éventuel augmentation du prix du carburant à la pompe. Une mesure qui doit, selon le gouvernement rentrer en vigueur le 01 juin 2021, également la menace des députés européens contre plusieurs proches du président Alpha CONDÉ et la nomination du secrétaire permanent du cadre de dialogue politique et social à la personne de Fodé BANGOURA, ancien bras droit du président CONTÉ. Toutes ses actualités ont été débattues tout long de la semaine par des acteurs politiques à travers la presse nationale.
Suite à la nomination de Fodé Bangoura au poste de secrétaire permanent du cadre de dialogue politique et social créé en janvier dernier, les réactions se sont multipliées de tous les camps politiques. Pour l’UFDG, le parti dirigé par l’ancien premier ministre Cellou Dalein DIALLO, ce geste du président Alpha CONDÉ n’est pas rassurant et la personne nommée n’est pas légitime. Le vice-coordinateur en charge de la Communication de l’UFDG, Joachin Baba Millimono a dit que son parti n’est pas intéressé par un quelconque dialogue : «Fodé Bangoura n’est pas une personne consensuelle. C’est un personnage assez contesté dont le passé milite contre lui-même. Un allié du RPG qui ne saurait faire l’unanimité du fait de sa partialité », a- t-il confié à nos confrères du site Guineenew’s. Contrairement à cette formation politique de l’opposition, le parti au pouvoir a salué cet acte du président de la république et espère une un dialogue politique et social bénéfique.
Menace des députés européens sur 25 personnalités proches du président Alpha Condé…
Le régime de Conakry est désormais menacé par un groupe des députés de l’UE, face à cette autre actualité politique guinéenne, l’ancien candidat à la présidentielle du 18 Octobre Ousmane Kaba s’est exprimé cette semaine sur Guineenew’s, «Il faut éviter que notre pays régresse du point de vue de la démocratie. On ne peut pas faire tout ce qu’on veut chez soi (…) C’est parce que la justice est trop lente que ce groupe de députés du Parlement européen a fait cette proposition. Il y a des bonnes chances que ces propositions soient entérinées par l’ensemble du parlement. Et si c’est fait, cela s’impose à l’exécutif dans ce pays. Donc, il faut prendre la menace au sérieux (…) [Ce genre de proposition arrive] lorsque les droits de l’homme ne sont pas respectés dans un pays. [C’est pourquoi] je dis que ce n’est jamais à l’avantage du gouvernement en réalité. La pression internationale est réelle, il faut en tenir compte », déclare le président du parti PADES.
Sur la hausse du prix du carburant à la pompe le mois prochain, le tout nouveau porte-parole du gouvernement Tibou KAMARA a tenté de défendre l’idée dans l’émission MIRADOR de FIM Fm, « Il suffit pourtant d’un peu d’honnêteté et de responsabilité pour admettre que l’augmentation envisagée du prix à la pompe des produits pétroliers ne dépend pas du bon vouloir du Gouvernement, mais se justifie par des contraintes et des aléas liés au cours du baril de pétrole sur le marché international. Il y a une baisse ou une augmentation des prix à la pompe en fonction des fluctuations sur le marché international, comme cela se passe dans tous les États, y compris chez les producteurs d’or noir. Le prix du baril du pétrole est passé de 25% en début d’année à 68% aujourd’hui ». Dans ce débat toujours portant sur le carburant, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a également publié un communiqué sur sa page Facebook dans lequel il a écrit « Alpha Condé et son clan ne pensent qu’à mobiliser les ressources pour financer leurs trains de vie, au détriment des pauvres populations, à l’image de la femme décédée à l’hôpital de Kankan, ainsi que du jeune qui a rendu l’âme à Faranah, à cause des tarifs hospitaliers élevés ».
Pour le conseil des ministres de la semaine dernière, il faut retenir que le premier ministre Ibrahim Kassory FOFANA a haussé le ton sur son autorité désormais à respecter par les ministres du gouvernement. Dans son intervention de ce jeudi, il a été clair et sans réserve, car il a invité les ministres « à faire passer tous les projets de texte de loi et décrets en conseil interministériel pour adoption avant de les soumettre à la signature de son Excellence, Monsieur le Président de la République ».
Mamadou Dian Mariam Diallo