C’est le Collectif des avocats des détenus Politiques qui a annoncé cette démarche ce Jeudi 27 mai à la presse. Pour eux, il est inconcevable pour les autorités guinéennes d’interdire tout voyage à ses ténors de la vie politique du pays, selon Me Mohamed TRAORE, ancien bâtonnier et membre du collectif des avocats des détenus Politiques.
“On ne peut pas empêcher quelqu’un qui ne fait pas l’objet d’une poursuite penale, de quitter son pays aller à l’étranger et de revenir. Cette situation a fait aujourd’hui que même certains leaders ont choisi de s’installer momentanément à l’extérieur en attendant de voir comment est-ce que les choses vont évoluer pour ne pas revenir et être empêcher de nouveau.
Supposons par exemple que quelqu’un ait des problèmes de santé, des ennuis et qu’il doit se rendre à l’extérieur, et qu’il soit empêché, qu’est-ce-que vous allez faire? “, s’interroge Maître Traoré.
Pour lui, ses clients sont traités par des gens sans cœur, parceque si quelqu’un vous montre ses dossiers médicaux qu’il est malade et qu’il doit aller à l’extérieur vous l’empêcher. Et pourtant c’est un droit fondamental, même les prisonniers doivent recevoir les meilleurs soins médicaux possibles et là quelques soient les crimes qu’ils ont commis.”
Poursuivant, Me Mohamed TRAORE, ancien bâtonnier et membre du collectif des Avocats des détenus Politiques, indique que la justice guinéenne retarde toujours à faire la lumière dans ce dossier. C’est pourquoi son collectif veut saisir la cour de la CEDEAO, qui est d’ailleurs compétente à faire juger ses genres de dossiers.
“Nous saisissons la justice surpranationale de la CEDEAO pour une question de violation des droits de l’homme, car elle a un statut sur cette question. Une situation que vivent certains en Guinée, qui sont empêchés de faire des vas et viens, c’est-à-dire privés de leur liberté, c’est un droit de l’homme, et que notre justice peine à rendre son verdict”.
Nous reviendrons….
OSMAN….