Interrogée par notre confrère le révélateur 224, la sage-femme, principale accusée dans le décès de la femme enceinte nie les faits qui lui sont reprochés. Selon elle, les histoires racontées sont contraires aux réalités.
« J’étais de garde la nuit du samedi. A la prise de service, après la visite des malades hospitalisés, le médecin a décidé de refaire l’échographie chez cette femme. Cette échographie a révélé une grossesse arrêtée de 11 semaines. La femme est la belle-sœur d’un de nos collègues, ce dernier est venu me voir, qu’on lui a dit que la grossesse de sa belle-sœur est arrêtée. Qu’on doit faire quoi ? Je lui ai dit, qu’il n’y avait pas à paniquer que la dame devait rester sous surveillance. Mais il a dit que la famille l’accule beaucoup. Je lui ai alors dit d’aller voir mon chef hiérarchique. Ce dernier lui a dit la même chose que le traitement aiderait la dame à faire l’expulsion. Donc il est revenu me dire cela, on s’est séparés. Moi, j’ai continué ma garde », a-t-elle indiqué avant de poursuivre.
« Vers 21h, elle est venue me voir, elle a quitté sa cabine, elle occupait le lit N° 4 qu’elle n’a pas mal. Qu’elle n’a pas d’hémorragie. Mais, comment elle va se séparer de la grossesse ? Je lui ai demandé de rester calme. Je lui ai demandé, est-ce qu’elle a pris son injection ? Elle a dit oui. Ensuite, je lui ai demandé de retourner se coucher que c’est petit à petit. Ce n’est pas une grossesse à risque, ce n’est qu’une grossesse de 11 semaines. Elle est retournée se coucher. Vers 4h du matin, lorsqu’on revenait du bloc opératoire, elle est restée sur son lit d’hôpital puis elle est tombée, sa garde-malade à crier et elle a alerté la garde malade voisine. Et, cela a coïncidé avec notre sortie du bloc. Mais, moi j’étais dans la salle d’accouchement, le médecin a envoyé la matrone me récupérer le tensiomètre, et il a constaté que la dame était inerte. Elle ne respirait plus, les paramètres vitaux ne fonctionnaient plus. Il a constaté le décès à terre », dit-elle.
Pour finir, la sage-femme dit qu’elle n’a jamais demandé le payement d’une quelconque somme à la défunte Mariame Kandé et à sa famille. « Une femme qui est hospitalisée avec reçu, comment je pourrai lui demander de payer 700.000 GNF ? Elle a un dossier, elle a payé les médicaments je ne sais où. Ce que je pourrais dire, c’est que l’agent de santé n’aura jamais raison face à un malade. Je suis une mère de famille, j’ai des enfants, je sais pourquoi j’ai opté pour le métier de sage-femme. Ce qui doit arriver arrivera. Dans mon métier de sage-femme, j’ai même eu des homonymes. Mais, ce qui vient d’arriver je le regrette amèrement ».