Le président Alpha Condé est l’un des grands absents du sommet axé sur le financement des économies d’Afrique subsaharienne qui a réuni 15 chefs d’Etat dans la capitale française ce mardi 18 mai. Pour le Collectif de la transition en Guinée, l’absence du président Alpha CONDÉ est le fruit de la pression exercée par les opposants au 3ème mandat.
« L’absence d’Alpha Condé, due à l’activisme inlassable du Collectif pour la transition en Guinée et aux pressions de tous ceux qui se mobilisent pour dénoncer les dérives dictatoriales du régime, est un motif de satisfaction pour nous. Cela montre que la communauté internationale, au premier rang la France, sort peu à peu de son silence complice, et a choisi de se ranger aux côtés du peuple martyr de Guinée plutôt que de cautionner la mal gouvernance et les violations récurrentes des droits humains », réagit Ibrahima Sorel Keita, joint depuis France par nos confrères de Vision Guinée.
Pour cet opposant au 3e mandat, « cette exclusion est un avertissement fort de bannissement adressé à Alpha Condé qui n’est plus le bienvenu au pays des droits de l’homme et qui ne peut plus se prévaloir de certains soutiens en France pour prendre la Guinée en otage et y faire ce que bon lui semble », affirme SOREL KEITA.
Cet agissement de la France est un « message adressé aussi au peuple de Guinée à qui Alpha Condé fait croire qu’il dispose de réseaux puissants en France et dans le monde. Ce n’est plus vrai. La vérité c’est qu’aujourd’hui il est persona non grata rejeté au ban de la communauté internationale », le plus grave, assure-t-il, « c’est qu’il risque d’entraîner son pays notre cher pays dans le lâchage dont il fait l’objet car des sanctions ne sont pas exclus ».
Déjà un groupe des 32 députés européens recommande des sanctions contre 25 personnalités proches du président Alpha CONDÉ, dont le premier ministre Ibrahim Kassory FOFANA. A l’entendre, l’isolement du numéro 1 guinéen sur « le plan international est entériné. Et cette absence en est la parfaite illustration. Vous vous rendez compte de ce que cela représente de ne pas être invité à un événement d’une telle importance réunissant tant de chefs d’État africains et européens et de dirigeants du monde dont ceux des plus grandes banques et institutions financières internationales. C’est un désaveu total, une honte absolue et la Guinée perd des possibilités de ressources importantes ».
« Lui et ses courtisans ont beau joué le refrain facile du Non à De Gaulle, de la fierté et de la souveraineté nationale sourcilleuse, il n’en reste pas moins vrai, d’après nos sources à l’Elysée et au quai d’Orsay, qu’il a fait un forcing diplomatique et de réseaux pour en faire partie et qu’il était même prêt à s’auto-inviter », révèle Ibrahim Sorel Keita.
Mamadou Dian Mariam DIALLO