MOUSAPE-GUI est un mouvement des jeunes guinéens diplômés qui a pour objectif de valoriser notre textile et de lutter contre l’immigration clandestine. Et grâce à l’habillement ces jeunes arrivent à se créer une place dans la société guinéenne.
Le mouvement MOUSAPE-GUI premier du genre en Guinée a vu le jour le 24 Avril 2018 qui a réuni des jeunes amis autour d’un idéal du bien être. “SAPE” par définition et la Société des Ambianceurs et des Personnes Elegantes. La sape c’est un état d’esprit, une communication non verbale des messages très précis.
L’idée est Inspirée du défunt artiste stylistes congolais Papa Wemba le boss de la sapologie.
Pour Kaba Mohamed alias Kaba dollar Wembalogie, Président Directeur Général du mouvement MOUSAPE-GUI, l’objectif de son mouvement se situe à deux (2) niveaux: Primo valoriser le textile guinéen et secondo lutter contre l’immigration clandestine des jeunes guinéens et africains.
“Nous avons constaté qu’on trouve ce mouvement dans tous les pays de la sous-région, et pourquoi pas en Guinée? C’est un mouvement qui rentre dans le cadre de la promotion de la culture, de la promotion de la jeunesse et surtout de la promotion du textile guinéen. Parce que quand on parle de sape, on fait allusion aux vêtements, et qui parle de vêtements doit forcément se focaliser sur le linge. Et par conséquence nous avons des jolis textiles guinéens qui n’ont pas de notoriété considérable dans la sous-région, raison pour la quelle nous sapeurs guinéens, nous sommes en train de donner une certaine crédibilité et de valeur à nos différents textiles.
Et nous organisons à chaque fois des campagnes de sensibilisations et d’informations des jeunes sur les conséquences liées à l’immigration clandestine dans les différentes écoles, notre siège et dans les lieux loisirs, afin de conscientiser les jeunes et leur dire qu’ils peuvent bien réussir ici en Guinée, l’Eldorado c’est pas forcément ce qu’on raconte ou que nous voyons sur les réseaux sociaux. Car nous avons parmi ces gens des anciens clandestins. Certains ça n’a pas marcher pour eux mais là-bas n’est pas facile”, fait- il savoir.
Pour paraître bien, ces jeunes travaillent bien leur sape car chaque détail compte, soutient Kaba Dollar.
“La particularité des sapeurs c’est de capter à la première vue ou apparition. Car un sapeur qui passe inaperçu n’est pas un bon sapeur. Il faut respecter la trilogie des couleurs et le choix. D’abord le talent du sapeur aussi c’est le choix de sa tenue vestimentaire. Nous portons toujours des habilles de classe et de qualité, nos chaussures sont toujours en cuire. Un vrai sapeur ne porte jamais des chaussures en plastiques, c’est pourquoi vous nous voyez toujours avec un briquet pour dire que nos paires de chaussures sont en cuire, d’où le slogan “l’animal souffre.”
Notre choix est individuel, mais dès fois nous travaillons avec des stylistes de boutiques de marques.”
Grâce à la sape aujourd’hui ces jeunes arrivent à se donner une place considérable dans la société guinéenne.
“La sape pour nous, c’est comme la musique pour les musiciens, donc c’est notre vocation pour réussir et vendre l’image de marque de notre pays. On est accompagné et soutenu par des institutions, des maisons de communications, des annonceurs, des personnes de grande renommée et des nantis du pays. Et nous continuons à élargir notre carnet d’adresses.”
J’invite les jeunes guinéens à ne pas se sous-estimer, de croire en eux d’innover. Oui c’est vrai on peut initier ici en Guinée et vivre bien, c’est possible, selon Kaba Dollar Wembalogie.
Osman