Ce hangar dont il est question a été construit depuis 4 ans par les citoyens de Laafou-Matakaou, sous-préfecture de Madina Gnannou, localité située dans la préfecture de Koubia. Selon le président de l’APEAE, ce village qui regroupe trois secteurs ne dispose qu’une seule école primaire et, c’est ce Hangar construit sur la base de bois et de lames de bambou.
Sauf que ce hangar est insuffisant pour un nombre pleuthorique d’élèves, ce qui contraint d’ailleurs certains à rester sans être scolarisés, explique Mamadou Mouctar Bah.
«Ça fait maintenant quatre ans depuis qu’on a commencé à utiliser l’école. Au départ nous avions inscrit 180 élèves. Depuis lors, aucun élève n’a été inscrit. Actuellement il y’a deux groupes pédagogiques qui étudient ici; c’est la 3ème année et la 4ème année réunies dans une seule salle de classe. C’est-à-dire, les deux groupes pédagogiques partagent la même salle de classe. Présentement il peut y avoir 300 à 400 enfants qui attendent d’être scolarisés mais, par manque de places, ils ne sont pas inscrits. C’est nous les parents d’élèves qui avons construit ce hangar comme on a constaté qu’on ne trouve pas un bâtiment digne d’une école, pour ne pas que nos enfants soient comme nous leurs parents qui n’avons pas étudié. Mais, jusqu’à présent, c’est dans ce hangar que nos enfants étudient, nous n’avons bénéficié d’aucun apport de la part de qui que ce soi. Dans ce cas, il faut qu’ils attendent que ceux qui étudient là présentement partent au collège, pour qu’ils puissent eux aussi, à leur tour, être inscrits», explique ce parent d’élèves.
Les problèmes sont multiples et variés poursuit le président de l’association des parents d’élèves de Laafou, chez nos confrères de la radio Espace Foutah. Mais ils sont pires enocre pendant la saison des pluies à en croire Mamadou Mouctar Bah, qui affirme que toutes les autorités sont informées de cette situation.
«Quand il pleut les élèves ne peuvent pas y étudier. C’est des morceaux de bois qu’on est allé chercher à la rivière que nous avons utilisé pour garnir le hangar à l’intérieur. Mais, il se trouve que certains bois sont rouillés et les chaises sont gâtées. La plupart des élèves qui étudient sous ce hangar, c’est des orphelins. C’est ce qui complique davantage la situation, vu que ce sont les parents de ces enfants qui payaient les frais de scolarité de leurs enfants. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui beaucoup ont fini par abandonner, peu d’entre eux étudient là-bas actuellement», a-t-il soutenu.
A ces nombreuses difficultés énumérées, il y’a aussi le manque d’enseignants affirme le président de l’APEAE.
«Il y’a un seul enseignant pour les deux groupes pédagogiques. Ce sont les parents d’élèves qui se donnent les mains pour le payer. seulement cette fois-ci, FOUTAH KA MEEN nous a aidé à payer l’enseignant. Sinon c’est nous, qui nous débrouillons pour le payer. Dieu merci depuis qu’il a commencé à enseigner nos enfants, nous n’avons pas manqué de le payer à chaque fin du mois», se réjouit Mamadou Mouctar Bah.
Pour changer la donne et offrir un meilleur cadre d’enseignement aux enfants de ce village de Foutah, ces parents d’élèves lancent un appel à l’endroit des bons samaritains.
«Nous sollicitons l’aide de tout le monde, pour l’amour de Dieu. Comme c’est pour l’éducation, celui qui le fait, il le fait pour lui-même», a-t-il lancé.
En attendant qu’une solution à ce problème soit trouvée, les citoyens de Laafou-Matakaou gardent leur mal en patience. Quant aux élèves, ils continuent d’apprendre dans des conditions exécrables.
Mamadou Aliou Diallo/Contact: 660715930