Depuis la nomination d’une figure politique à la tête du Ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, que des interpellations et sollicitations pour apporter une analyse critique sur le long temps mis pour confirmer ou nommer un Ministre, également sur le bilan du sortant et les chances de celle qui entre en fonction.
Sur le temps assez long pris (près de 5 mois) depuis la démission du dernier gouvernement du deuxième mandat, il faut reconnaitre que nombreux étaient ceux qui croyaient que le Président, au regard du contexte assez clivant avec de lourdes conséquences relatives aux dernières élections, sans ignorer sa promesse de gouverner autrement, était en quête d’une personnalité à même de rapprocher les cœurs et les esprits des Guinéens pour plus de citoyenneté et d’unité comme l’indique le nom du département. Est-ce le cas avec la nomination d’une figure politique?
D’abord sur le bilan du sortant, je ne me tarderai pas là-dessus, par ce que je ne sais pas d’emblée ce qui était son agenda personnel, sa feuille de route ou ce qui était possible avec quels moyens dans un contexte de confrontation politique et de segmentation de l’opinion publique très peu axée sur la raison et l’engagement citoyen. Mais ce que je regrette, c’est quand il y a eu les déguerpissements à Kaporo et à Kipe 2, nous avons fait une étude de base de la situation assortie de propositions dont la mise en place d’une commission mixte (Gouvernement – Société Civile – Collectif des victimes), au moment où il (le sortant) s’est engagé à faire soutenir l’initiative par le gouvernement, des représentants dudit collectif se sont déclarés par voie de presse opposés totalement à la dynamique. Pour rappel, cette commission devait travailler sur la situation à travers l’étude de base, les informations à la disposition des déguerpis et celles dont dispose l’Etat pour établir le statut de chaque compatriote déguerpi en fonction des documents dont il dispose, pour dire le droit. Je dois reconnaître, à la lumière des échanges que j’avais eu avec lui le ministre sortant, ni était le rejet des déguerpis, que le gouvernement était disposé à accéder à notre demande. Pour le reste en terme de bilan, à chacun son regard.
Pour les compétences ou l’opportunité du choix de la nouvelle promue,
A analyser sur sa ses compétence et l’opportunité du choix fait sur sa personne, J’espère que vous me comprendrez ou me tolérerez de ne pas surcharger votre temps de lecture ou m’appesantir sur la personne de Mme (l’ex vice-présidente de la 9ème législature, membre de la nébuleuse/tumultueuse FEGUIFOOT et Homme politique) qui a bien su faire la transition de l’opposition à la mouvance avec courage au relent de la politique guinéenne dans son vrai sens. Sans oublier que seul le PRAC à le secret et la capacité de juger de l’opportunité très peu comprise du grand public de ses choix de nominations depuis pratiquement son arrivée au pouvoir, à mon sens, le sens connu de ce département est qu’il doit être dirigé par un acteur impartial des tumultes et violences politiques enregistrées dans notre pays. A défaut, un politique de l’opposition était compréhensible pour rassurez cette dernière.
Pour ses chances de réussite dans le contexte que nous vivons,
bien que respectant sa connaissance de l’opportunisme politique guinéen, sa capacité d’adaptation et son statut de femme vecteur de paix dans nos sociétés, deux (2) conseils pour elle : (i) développer à la fois le renard et le lion par la sagesse, l’audace, le renoncement aux agendas politiciens et à l’intérêt personnel aveugle, le tout dans l’esprit d’ouverture et de conciliation, (ii) développer une véritable politique sectorielle de civisme et d’éducation politique en collaboration avec la société civile avec l’appui des partenaires au développement.
Abdoul Sacko, Coordinateur Général du Réseau CoJeLPaiD, Président du CROSC-conakry et Consultant sur des questions de conflits et d’intégration des jeunes/femmes