A parement, la gratuité de la césarienne et de l’accouchement dans les hôpitaux publics du pays, qui avait été annoncée par le président Alpha Condé, ne sont que des effets d’annonce. A ce jour, des pères de familles se plaignent des tracceries de la part des médecins une fois qu’ils évacuent leurs femmes à l’hôpital pour accouchement.
A l’hôpital régional de Labé, un père de famille raconte avoir beaucoup subi de la part des docteurs quand il a transporté sa femme à l’hôpital. Il affirme avoir failli perdre son enfant à la néonatalogie à cause de la négligence des médecins. Il raconte.
«Quand ma femme a accouché, les docteurs m’ont dit que le bébé souffre un peu. On l’a emmené là où on garde les bébés, quelques temps après le courant est parti. Ils m’ont pas informé et moi j’étais sorti pour chercher des médicaments pour le bébé. C’est un compagnon à moi qui les à interpelé pour leur dire que le courant est parti ils n’ont rien dit. Ils ont répondu c’est vrai, mais le monteur qui est disponible ici, consomme dix litre d’essence par heure, c’est entreptemps que je suis arrivé. Je les ai dit même si c’est cent litres que le moteur consomme je suis prêt à payer pour sauver la vie de mon enfant. Ils m’ont dit, il faut qu’ils appellent d’abord le directeur de l’hôpital. Ils ont appelé ce denier, il a dit qu’ils ne peuvent pas allumer le monteur. Il a fallu que j’aille chercher mon propre moteur mais même ça, ça été un véritable problème pour l’allumer. On a chaudement discuté, après ils ont accepté d’allumer le monteur, c’est ce qui a sauvé plusieurs autres bébés. Après cela, même quand le bébé pleure ils n’acceptent pas que sa maman rentre à plus forte raison son papa», a expliqué l’epoux de la femme qui a accouché.
Docteur Ataoulaye Sall, le Directeur de l’hôpital régional de Labé, a vite réagi aux accusations du sieur qui n’a pas aimé son interdiction d’accéder à la salle où était couché son enfant.
«Il a dit ici que c’est très difficile d’avoir accès dans la salle et qu’il n’avait pas eu l’autorisation de rentrer. Sur ce point, je remercie ceux qui étaient de garde ce jour puisqu’ils ont respecté les consignes qui leur sont édictées. Si un bébé y est alité, son père ne doit pas rentrer là-bas ni quelqu’un d’autre. Si quelqu’un doit rentrer, il va se déchausser d’abord avant de rentrer, c’est ce qu’on appelle service de néonatalogie», a tenté de faire comprendre le Directeur, chez nos confrères de la radio Espace Foutah.
Plus loin, docteur Ataoulaye soutient qu’il y a deux critères qui ne permettent pas à n’importe qui d’avoir accès à la salle de néonatalogie.
«D’abord il n’y a que des bébés qui sont immatures et qui n’ont pas d’immunité.
Deuxièmement, ils ont une maladie, c’est ce qui fait qu’ils sont alités à la néonatalogie. Donc, si vous liez les deux, vous verrez que les gens ne peuvent pas faire de va-et-vient là-bas, sinon ça expose les enfants», a-t-il expliqué.
Par rapport à l’électricité au sein de l’hôpital Docteur précise.
«Allumer un moteur, y a un service pour ça. C’est le service de maintenance qui s’occupe de ça»
Le père de l’enfant pour sauver la vie de son bébé après qu’il y a eu interruption du courant à l’hôpital, est parti chercher son moteur pour l’amener à l’hôpital, en lieu et place de celui que les médecins utilisent, quand le courant part. Docteur Ataoulaye pense que si cela est vrai, est contraire au fonctionnement de son hôpital.
«Il a dit aussi qu’il a emmené son moteur, si cela s’avère, c’est un grand problème, sinon nous avons interdit de prendre un moteur en ville pour le transporter à l’hôpital, parce que les équipements que nous avons sont très fragiles», a dit le docteur.
Le directeur a promis de prendre toutes les dispositions utiles pour changer la donne au sein de cet hôpital, afin d’offrir un meilleur cadre aux patients.
Mamadou Aliou Diallo