L’humanité célèbre ce 3 mai, la journée mondiale de la liberté de le presse. Une date que la Haute Autorité de la Communication, organe de régulation des médias et de protection a choisi pour procédé à la remise officielle des cartes professionnelles de presse en présence de plusieurs autorités et promoteurs de médias au palais du 25 août, siège de la HAC.
Au terme d’une vaste opération d’enrôlement, plus de 2.000 professionnels de médias à travers tout le pays bénéficient de cette pièce precieuse contre 600 dossiers hors normes qui ont été recalés.
« Le nombre total de document dépouillé est de 2.324 sur les 2.400 parce que ces documents étaient dans les meilleures conditions. Après dépouillement, 1.686 ont été retenus. Les 1 600 auront donc la carte à date. Bien sûr, il y a des dossiers avec la mention irrecevable, ils sont au nombre de 638. Ce sont les statistiques du moment, je dis du moment parce que tout le monde n’a pas été enrôlé. Il y a des journalistes, pendant l’enrôlement, étaient en déplacement ou étaient malades, nous en tenons compte. Il y a aussi des journaux qui n’ont pas de siège, malheureusement c’est une réalité guinéenne. Ces médias utilisent quand même des journalistes. Nous avons donc décidé, dans les prochains jours, de procéder à l’enrôlement des journalistes qui travaillent pour des médias sans siège et des journalistes indépendants. Je voudrais dire aux 600 qui ont été recalés, que nous avons créé une commission de recours. Cette commission a pour rôle de recevoir des recours des gens qui se considèrent comme des ayants droits”, a indiqué le patron de la haute autorité de la communication.
Cette opération de délivrance des cartes professionnelles de presse devrait marquer le début de l’assainissement de notre corporation pour une presse plus responsable, plus crédible et respectueuse de l’éthique et de la déontologie de notre noble profession », a soutenu Amadou Touré, président de la commission de délivrance.
Pour les associations professionnelles de la presse privée, cette carte professionnelle est d’abord un signe de reconnaissance, un lien symbolique. Cependant, son porte-voix, Aboubacar Camara a invité la HAC à s’investir davantage dans la sensibilisation des pouvoirs publics, pour le respect strict du travail du détenteur légal de la carte professionnelle de presse.
« Pour nous, la carte professionnelle de presse est d’abord un signe de reconnaissance, un lien symbolique, gage de crédibilité et une adhésion au code déontologique de la presse. Elle est une identité professionnelle qui permet aux journalistes professionnels de prouver son activité, d’accéder plus facilement à des lieux qui lui permettent à obtenir les informations. C’est le lieu et le moment pour nous d’interpeler la HAC, afin qu’elle s’investisse davantage dans la sensibilisation des pouvoirs publics, pour le respect strict du travail du détenteur légal de la carte professionnelle de presse », a-t-il lancé.
Pour sa part et en parlant au nom du président de la République, le ministre d’Etat Tibou Kamara a souhaité que ce travail d’assainissement du corps se poursuivent avec d’autres initiatives plus étendues.
« Comme l’a dit le président de la HAC, nous souhaitons un sursaut au sein de la presse. Celle-ci a commencé déjà par la délivrance des cartes professionnelles mais le plus grand sursaut qui est attendu de la presse, est de faire en sorte que ceux qui ont vocation à exercer le métier puissent s’épanouir. Ceux qui ont des aptitudes pour la profession puissent l’intégrer. Mais également, pour la crédibilité de tous et pour l’honneur de chacun, que ceux dont le comportement et le travail ternissent l’image de marque de notre presse, que nous ayons tous le courage de les dire en face car le journaliste c’est aussi le courage. En notre sein, le plus important c’est le jugement des pairs qui permettra de distinguer les bons des mauvais et de construire une presse responsable avec des journalistes responsables », a-t-il lancé, devant les patrons de presse et des journalistes reporters.
Mohamed Saliou Camara