Les jours sont passés et les guinéens attendent toujours le principal responsable des opérations de déguerpissement. Des vertes et des pas mûres sont les réalités bien cachés quant à la situation des responsabilités dans cette affaire. Le peuple guinéen étant imbelle, les gouvernants eux sont assis entre deux chaises. Que doit conclure le citoyen lambda si chacun rejette la responsabilité.
La 4ème République avec son slogan « gouverner autrement » n’a cependant pas fini de livrer ces derniers secrets et cette déclaration faite par le premier ministre lors de la présentation de politique générale du gouvernement n’a fait qu’empirer les choses, d’ailleurs elle remet en cause la solidarité gouvernementale mais aussi l’autorité de l’Etat.
Il est alors important de se demander qui dirige ce pays si chacun peut faire ce qu’il veut quand il le veut et cela sans être inquiéter. Quel est donc le non-dit dans cette opération de déguerpissement qui a pourtant duré plusieurs semaines dans le grand Conakry. Est-ce le poids moral qui a pris le dessus ou une probable guéguerre dans le gouvernement actuel qui a énormément bénéficié de tous les éloges quant aux résultats à venir bien que bon nombre de guinéen reste pessimiste.
Le bas peuple est la seule victime mais reste longanime puisque les gouvernants ont du mal à situer les responsabilités. Mais si au sommet de l’Etat c’est l’anarchie qui prévaut, les victimes de ces bulldozers n’auront que leurs yeux pour pleurer, car la question de dédommagement en Guinée n’a jamais été une lueur d’espoir pour le guinéen connaissant la gabegie financière qui gangrène notre administration.
Certes le président Alpha Condé et son gouvernement sont polymathes, cependant leurs gestions est sempiternelles, ce qui les places déjà sur une corde raide comme un cheveu dans la soupe. Les diatribes n’ont nullement changé les habitudes des gouvernants. Alors seul un thaumaturge pourra sauver ce peuple et ne l’oublions pas que les jours à venir seront très durs et très durs.
Abdallah Camara Journaliste