C’est un secret de polichinelle. Comme chaque année, quand la période de ramadan intervient, les bouchers augementent de façon fantaisiste, le prix du kilogramme de la viande à Labé. Cette année encore, le prix de cette denrée a connu une augmentation fulgurante à la boucherie centrale de Labé. Conséquence, la boucherie est restée fermée depuis ce mercredi 21 avril 2021, dans la commune urbaine de Labé.
Les citoyens se plaignent de la cherté du kilogramme de viande qui serait vendu jusqu’à 60 mille francs guinéens à la boucherie de Labé.
Aboubacar Kanté, le chargé de conflit à la coopérative de boucher de Labé, n’infirme pas cette information, mais ne l’a confirme pas non plus encore.
«Je ne dis pas le contraire mais, moi je n’ai pas vendu et je n’ai pas vu non plus celui qui a vendu et celui qui a acheté à ce prix. Ce que je sais, c’est que le kilogramme de viande a été vendu jusqu’à 45.000 francs guinéens», s’est-t-il défendu dans l’émission “Halle Fopp” de la radio Espace Foutah, ce jeudi 22 avril 2021.
Plus loin, Aboubacar Kanté admet que les bouchers avaient trouvé un accord avec la commune, sur le prix d’un kilogramme de viande.
Mais il relève aussi des difficultés auxquelles les bouchers font souvent face pendant la période de ramadan.
«On a trouvé un accord avec la
commune que le kilogramme de viande sera vendu à 35.000 francs guinéens mais, à chaque année quand cette période intervient, nous nous retrouvons dans des difficultés. Les bœufs sont très chers, ils n’ont pas un bon aliment leur permettant de se développer», se lamente-t-il.
Aujourd’hui, selon ce boucher, il est impossible de s’acheter un kilo de viande dans toute la commune urbaine de Labé.
«Celui qui veut s’approvisionner en viande, va commander soit à Mamou, soit à Conakry, soit à Koubia ou à Tougué, mais, pas dans la commune urbaine de Labé», fait savoir le chargé de conflit à la coopérative de boucher de Labé.
Face à cette situation qui perdure, la commune est montée au créneau pour denoncer l’attitude des bouchers. En attendant qu’une issue favorable à cette crise ne soit trouvée, les citoyens doivent encore garder leur mal en patience.
Mamadou Aliou Diallo