Apparemment le président Alpha Condé est loin de boucler sa liste de promesses. Il annonce encore aux guinéens la production de vingt cinq millions de poulets en Guinée.
Une promesse qui suscite de la moquerie chez son principal opposant. Pour Cellou Dalein Diallo, «le fait que Alpha soit un homme de désordre et qu’il manque de stratégie», c’est ces genres de projets qu’il annonce.
Dalein, lors de l’assemblée générale virtuelle de son parti tenu samedi dernier, est longuement revenu sur cette nouvelle promesse d’Alpha Condé, avec des critiques, mais aussi en faisant des propositions de solutions.
«Papa promesse a fait encore une nouvelle promesse mais c’est une promesse qui m’inquiète, parce que nous avons des compatriotes qui sont engagés, qui ont investi dans la filière avicole.
Aujourd’hui y’a des centaines de guinéens qui ont des fermes avicoles. Ils auraient pu accroître leurs productions mais ils se heurtent à des contraintes. Si vous voulez aider la Guinée, c’est pas créer une grosse entreprise d’État qui se substitue aux citoyens, mais c’est d’aider les citoyens qui sont engagés dans la filière et qui ont investi beaucoup d’argent pour lever les contraintes», dit craindre le leader de l’UFDG.
Cellou Dalein a situé le problème lieu à une bonne qualité d’aliments dans le pays à trois niveaux et propose de solutions.
-«C’est les aliments, y’a pas de fabrication industrielle des aliments. l’État aurait pu créer une industrie pour fabriquer les aliments pour que ces investisseurs là, ces fermiers puissent accéder à des aliments de qualité scientifiquement conçus pour les poulets. En ce moment ils peuvent étendre leurs fermes pour produire davantage.
-Après les aliments, il y’a les poussins. On peut organiser pour que l’État fasse en sorte que les poussins soient produits localement en grande quantité dans le respect des normes pour que chaque fermier importe ses poussins d’Europe.
-La troisième contrainte, c’est le financement. Aujourd’hui ont dit que la BNDC va donner l’argent à la Guinée. Il fallait simplement mettre en place dans les banques, des lignes de crédit destinées à la filière pour que les gens puissent accéder au crédit pour procéder à l’extension de leurs fermes, et puis ils ont accès aux poussins là, ils ont accès aux aliments scientifiquement conçus et préparés. Les gens allaient étendre leurs fermes pour créer des emplois et faire face à la demande nationale sans problème et même exporter», explique le président de l’UFDG.
Au lieu de créer des entreprises Étatiques pour ces substituer aux investisseurs guinéens, Cellou pense qu’il faille plutôt les prêter main-forte.
«On veut accroître l’offre d’un bien, il faut susciter, il faut encourager le secteur privé à le faire. En mettant en place s’il y’a lieu d’un mécanisme qui permet de les appuyer. Alors c’est comme ça il faut le faire», pense Cellou Dalein Diallo en affirmant qu’emprnuter de l’argent à des banques étrangères pour se venger des investisseurs guinéens ne pourrait en aucun cas résoudre le problème.
Mamadou Aliou Diallo