La maison du patriarche de Macenta devrait être inaugurée les 26 et 27 décembre 2020 à Khaledazou, bourgade de Macenta. Mais une partie des communautés de cette préfecture s’est opposée en barricadant, selon nos informations les routes menant dans ce village. La réplique ne s’est pas fait attendre, indiquent les mêmes sources, qui parlent de plusieurs blessés, des cas de morts enregistrés des deux côtés et plusieurs interpellations.
Cette habitation qui représente également le siège du patriarche de Macenta est construite sous l’initiative du fils de Macenta, l’actuel ministre de l’Environnement Oyé Guilavogui, qui s’était heurté à la construction du mausolée du fondateur de Macenta, Massa Koivogui. Une partie des populations de Macenta est opposée à l’inauguration de la chambre froide, le siège du RPG et la résidence du patriarche. Joint au téléphone, un citoyen dans le feux de l’action témoigne.
« Très tôt ce matin, les populations de Macenta devraient commencer la cérémonie inaugurale de ces infrastructures construites par le Ministre Oyé Guilavogui. C’est ainsi que très tôt ce matin , les femmes et les hommes se sont mobilisés pour transporter de l’eau et du fagot de bois sur la tête en passant par la route de Kankan avant de rejoindre le village Khaledazou, où réside le patriarche. Mais, très malheureusement, ils ont trouvé le barrage érigé par un groupe d’individus sur leur chemin qui s’opposent à l’inauguration des infrastructures. C’est là-bas que l’affrontement a commencé. Il y a eu des blessés et des cas de morts », regrette-t-il.
Selon le maire de la commune urbaine, un important contingent des forces de service de sécurité y ont sont présentes depuis la matinée. « Pour l’instant nos sources soulignent que les provocateurs sont venus des rangs d’un groupe qui reclame que la préfecture de Massata créer par Massa koivogui leur appartient. C’est pourquoi souvent, ils s’opposent à toute initiative des proprietaires terriens de la ville de Macenta. Mais très malheureusement ils se trompent de l’histoire de Macenta. Au moment où je vous parle, les blessés et des morts sont à hôpital central de Macenta. Nous sommes très inquiets de cette situation. Il faut que l’Etat prenne ses dispositions pour que le calme revienne à Macenta », lance-t-il.
Du côté du gouvernement, il n’ya eu aucune communication officielle ni sur ces évènements malheureux, moins encore sur le bilan des heurts à relent ethnique dans la ville cosmopolite de Macenta. Ces anciens démons qui y étaient reccurents devraient être resolus définitivement pour que vivent l’entente et la paix dans cette préfecture qui constitue un véritable grénier pour la région du sud- Est, mais aussi pour l’ensemble du pays.
Albert Sakouvogui/Karifa Traoré Kimpess
